La neige ne m'arrête pas

Vu que mon traîneau était en réparation, j'allais prendre ma super voiture et je m'attendais donc à devoir faire un peu de rallye dans la neige, mais, certainement pas au cauchemar qu'au bout du compte, j'allais vivre, comme de nombreux autres automobilistes.

Finalement, je suis arrivé à destination après une petite heure de route, en conduisant très très très prudemment (on ne voit pas beaucoup de neige en Guadeloupe, donc question habitude...). 

Sur les grands axes routiers, la DDE et autres services municipaux avaient pris les devants en salant les routes. Comme vous pouvez le voir sur la photo, elles étaient plutôt en bon état.

Par contre, dans les petites rues, ce n'était pas la même chanson, par endroit, il commençait à y avoir une sacrée belle épaisseur de neige. Voilà qui n'augurait rien de bon pour le retour, si il ne s'arrêtait pas de neiger. 

Enfin arrivé à mon entrepôt, situé dans le 91, j'ai pu me mettre à la préparation des commandes du jour.

Entre l'environnement enneigé et les températures polaires à l'intérieur de l'entrepôt (il ne devait pas faire plus de 1 ou 2°), on se serait cru en Alaska ! C'est sur que par un temps pareil, vous pouvez être certains que les produits sont bien conservés... au frais !

Tout en préparant les commandes, je constatais avec un peu d'inquiétude que dehors, il ne s'arrêtait pas de neiger... au contraire.

Après deux petites heures à préparer les commandes, tout en siwotant une petite limonade Cot American (les avantages du métier, héhé), j'ai ramené la voiture pour pouvoir charger les colis et les déposer à la Poste.

Constatez par vous même l'état de l'extérieur, sur la photo.

Après avoir déposé les colis à la Poste et aidé un malheureux facteur qui ne pouvait pas déclipser son casque car il ne sentait plus ses mains congelées (c'est dans des jours comme ça, qu'ils ont du mérite), j'ai pris la direction de Paris, sur une route qui ne ressemblait plus à une route, mais à un chemin enneigé perdu au fin fond du Quebec.

A partir de là, ce fut un véritable cauchemar peuplé de dérapages contrôlés, d'inquiétudes concernant les autres véhicules qui passent, et de douleurs aux jambes à force d'embrayer, de débrayer... J'ai quitté la Poste vers 16h30 pour finalement arriver chez moi vers 22h30, soit 6 heures de route pour effectuer un trajet pour lequel je mets habituellement entre 30 et 45 minutes ! Je peux vous dire que j'ai rarement dormi aussi bien.

J'en profite pour vous donner un conseil que l'on m'avais donné: quand vous conduisez sur neige ou sur du verglas, préférez démarrer en seconde, afin de ne pas faire patiner vos roues. Et armez vous de chaines à neige, ça peut-être plus sympathique pour conduire !

En tous cas, aujourd'hui, ne m'en voulez pas, mais je ferais l'impasse sur les préparations, il y a du verglas, et ça... c'est quand même très dangereux, surtout pour un malheureux Guadeloupéen perdu en Alask... euh en France. Je les préparerais demain, sans faute. La neige n'empêchera pas vos produits antillais d'arriver à bon port... dans vos assiettes.

En attendant, prudence si vous prenez la route.